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09.02. Babel - Chapitre IX (2/4)

lundi 28 janvier 2008, par Luc de Bauprois


(Episode précédent)

Ils se levèrent en un même mouvement et se dirigèrent vers le point qu’elle venait d’indiquer. Effectivement, le même symbole était gravé près du sol, dans une zone peu éclairée. Rallumant sa lampe, Alain s’aperçut qu’une fine rainure entourait le pictogramme.

— Il doit s’agir d’une petite trappe, dit-il en tentant de glisser ses ongles dans l’interstice.

Le voyant s’acharner en vain, Patricia l’écarta et s’essaya, elle aussi, à démasquer la prise. Mais impossible de tirer la plaque de métal.

S’énervant un peu, elle la frappa d’un coup de poing sec et la trappe s’ouvrit lentement, en un mouvement presque visqueux.

— Il suffisait d’appuyer dessus pour l’ouvrir…

— Et oui…

Alain connecta le terminal portable et l’alluma. L’écran s’éclaira et divers messages s’affichèrent décrivant les nombreuses tâches complexes qui s’effectuaient au démarrage.

Alain tenta un moment de les comprendre mais renonça bien vite. Il n’en retint qu’une seule chose : le test des batteries indiquait que ces dernières étaient à pleine charge, lui assurant une autonomie de plus de douze heures. C’était plutôt rassurant.

L’affichage se stabilisa enfin, et il put effectuer les procédures de connexion, s’aidant des notes que lui avait laissées Marc. Quelques instants plus tard la communication était établie et Alain commença à dialoguer avec son seul contact à l’extérieur.

L’entendant pianoter avec frénésie, Patricia se rapprocha de lui, lisant par dessus son épaule les messages qu’il échangeait avec Marc :

ALAIN>	Hello…
MARC>	Enfin ! C’est pas trop tôt. Je commençais à me 
demander s’il ne vous était pas arrivé quelque chose…
ALAIN>	Rien de grave, on a juste mis du temps à trouver la prise 
        pour nous connecter.
MARC>	Tant mieux… Comment ça c’est passé jusque-là ?
ALAIN>	Plutôt bien…

Alain narra les événements qu’ils avaient vécus. Marc le laissa “parler” sans l’interrompre. Enfin Alain conclut :
Voilà toute l’histoire. Et de ton côté ?

MARC>	Rien de spécial. La routine : je me borne à 
        surveiller que votre voyage se déroule bien.
ALAIN>	Au fait, il va durer combien de temps ce voyage ?
MARC>	Ça dépend de l’étage où vous avez décidé de vous 
        rendre !
ALAIN>	Ce n’est pas toi qui l’as choisi ?
MARC>	Non, j’ai juste vérifié que vous étiez bien partis. Je vais 
        essayer de voir ça. Merde !
ALAIN>	Quoi ?

Marc ne répondit rien. Alain resta un instant pensif devant l’écran. Puis :

— J’espère qu’il ne se passe rien de grave…

— Tu crains quelque chose de spécial ?

— J’ai peur qu’il se soit fait détecter.

— Si on avait sonné il aurait pris le temps de nous le dire…

— C’est vrai… Sauf si on a enfoncé sa porte.

Ils restèrent silencieux, Alain tapotant nerveusement sur le boîtier du terminal. Enfin Marc leur répondit :

MARC>	C’était les infos à la télé. J’ai des mauvaises 
        nouvelles… Le bloc asiatique vient d’attaquer les États-Unis : ils ont 
        lâché une bombe H en plein sur New-York ! Le président américain 
        vient de déclarer la guerre…
ALAIN>	Et la France dans tout ça ?
MARC>	Rien n’a encore été dit, mais elle va probablement suivre
        les États-Unis !
ALAIN>  J’espère que non… Si les choses ne se calment pas ce sera 
        sans doute la fin du monde.
MARC>	J’ai malheureusement peur que tu aies raison… Mais on 
        ne peut rien y faire.
ALAIN> Hélas. En attendant autant continuer notre mission ! Alors, 
        dis-moi où nous mène donc ce foutu ascenseur ?
MARC>	Je regarde. Laisse moi un instant…

Alain se remit à tapoter nerveusement sur le terminal, surpris par le fait que Marc ne soit pas au courant de leur destination. Son attente fut brève et, après quelques secondes, Marc reprit :

MARC> L’ascenseur a été appelé depuis le premier étage du bloc trois… Il
vous reste quatre minutes avant l’arrêt.

ALAIN>	Il a été appelé ?
MARC>	Puisque je te le dis !

Alain regarda Patricia. Comprenant ses pensées, elle lui dit :

— Si l’ascenseur a été appelé, ça veut dire que quelqu’un va monter dedans…

— Exact, il vaudrait peut-être mieux que nous descendions avant, histoire de ne pas nous faire remarquer…

Reprenant le clavier, il se remit à taper :

ALAIN>	Tu ne peux pas arrêter l’ascenseur avant ? On n’a pas trop
        envie de voir du monde, tu sais !
MARC>	J’ai essayé, mais apparemment il n’y a rien à faire. Vous en êtes au
        dixième étage de la deuxième section. Il ne vous reste que deux ou trois
        minutes, pas plus… D’ailleurs vous devriez bientôt commencer à
        ralentir.
ALAIN>	Exact ! Je te laisse. À bientôt j’espère…

Il coupa l’alimentation du terminal et le débrancha. Patricia lui demanda :

— Tu as une idée où se planquer ?

— Bof…

Patricia leva les yeux au ciel, excédée :

— Ah, ces mecs, jamais d’idée quand il faut !

— Tu en as une peut-être ? lui répliqua Alain.

A suivre...


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